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At the bottom of the sink there is a black hole

Rebecca Ramsey

2 novembre
15 décembre 2024

Vernissage 2 novembre 2024 - 14h

À propos

Inspirée par les formes céramiques qui nous accompagnent dans nos ablutions quotidiennes, cette installation de Rebecca Ramsey rassemble une série de sculptures réalisées avec ce médium et suscite une réflexion sur l’intériorité des corps et des bâtiments. Ici, la métaphore de la maison (technologique) et celle du corps (biologique) se font écho. Étroitement enchevêtrés, le corps et la maison s’éclairent mutuellement et servent de modèles pour comprendre les vastes cycles de transformation et de circulation dans le monde naturel. Historiquement, et ce dans de nombreuses cultures, la céramique est utilisée pour réaliser des ouvrages de plomberie, des éviers, des baignoires, des cuvettes et d’autres installations sanitaires servant d’intermédiaires entre les corps et les bâtiments pour le traitement des déjections.

Essentiellement absent de l’exposition, le corps y est évoqué à travers des formes organiques et des dispositifs renvoyant à l’hygiène personnelle. Le système de canalisation d’une maison devient l’extension intime de ses habitant·es. Un tuyau, reflet des fonctions architecturales comme corporelles, relie les discrètes sculptures dans l’espace tout en renvoyant aux systèmes cachés qui rattachent le centre d’exposition aux infrastructures urbaines.

Les sculptures exposées sont creuses et comportent des ouvertures qui tantôt facilitent, tantôt empêchent la rétention. À la fois généreux et provocateurs, ces objets incarnent le paradoxe qu’il y a à se trouver en retrait du monde et inclus au sein de celui-ci. Dans les corps comme dans les maisons, la plomberie est la bête de somme dissimulée qui permet la circulation et fait battre le pouls pour contrer la stagnation.

Cette exposition est rendue possible grâce au soutien du Conseil des arts du Canada dans le cadre du programme Du concept à la réalisation.