[Lucie Rocher](https://lucierocher.com/) réalise une collecte de sujets photographiques variés et détourne divers matériaux ou artefacts de sa pratique afin de les faire dialoguer avec leur environnement immédiat. Elle explore et interprète ses archives personnelles tout en les confrontant à l’histoire de la photographie et à ses diverses matérialités.  
  
Dans cette exposition, l’artiste s’intéresse aux processus de fabrication de l’image photographique ainsi qu’aux temps et aux lieux nécessaires à son élaboration, en passant par le laboratoire d’impression, la chambre noire, l’atelier et jusqu’au centre d’art. Lucie Rocher souhaite évoquer sa façon d’habiter et de s’adapter à ces territoires provisoires ou permanents qui définissent la mémoire de sa pratique.   
  
*En places et lieux* est constituée de dispositifs se situant entre la sculpture et la photographie qui tenteront de construire des correspondances formelles et colorées en jouant avec des matières naturelles et industrielles, de même qu’avec l’image photographique. L’exposition aborde ainsi nos rapports à l’architecture, à la construction, à l’environnement et aux types de ressources-matériaux que nous utilisons pour bâtir nos espaces de vie.


À propos

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Lucie Rocher

Mise en pièces

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Discussion Lucie Rocher

 Événements

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Atelier du samedi

Atelier découverte sur le commissariat 

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Photomontage sur tablette numérique

Ateliers

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DRAC_Opuscule_En_place_et_lieux_Lucie_Rocher_Laurent_Vernet_2024.pdf

Documents

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En places et lieux

Inspirée par les formes céramiques qui nous accompagnent dans nos ablutions quotidiennes, cette installation de Rebecca Ramsey rassemble une série de sculptures réalisées avec ce médium et suscite une réflexion sur l’intériorité des corps et des bâtiments. Ici, la métaphore de la maison (technologique) et celle du corps (biologique) se font écho. Étroitement enchevêtrés, le corps et la maison s’éclairent mutuellement et servent de modèles pour comprendre les vastes cycles de transformation et de circulation dans le monde naturel. Historiquement, et ce dans de nombreuses cultures, la céramique est utilisée pour réaliser des ouvrages de plomberie, des éviers, des baignoires, des cuvettes et d’autres installations sanitaires servant d’intermédiaires entre les corps et les bâtiments pour le traitement des déjections.  
  
Essentiellement absent de l’exposition, le corps y est évoqué à travers des formes organiques et des dispositifs renvoyant à l’hygiène personnelle. Le système de canalisation d’une maison devient l’extension intime de ses habitant·es. Un tuyau, reflet des fonctions architecturales comme corporelles, relie les discrètes sculptures dans l’espace tout en renvoyant aux systèmes cachés qui rattachent le centre d’exposition aux infrastructures urbaines.  
  
Les sculptures exposées sont creuses et comportent des ouvertures qui tantôt facilitent, tantôt empêchent la rétention. À la fois généreux et provocateurs, ces objets incarnent le paradoxe qu’il y a à se trouver en retrait du monde et inclus au sein de celui-ci. Dans les corps comme dans les maisons, la plomberie est la bête de somme dissimulée qui permet la circulation et fait battre le pouls pour contrer la stagnation.



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Peinture de pulpe de papier

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Modelage à l’argile

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Rebecca Ramsey

At the bottom of the sink there is a black hole

Commissariat : Camille T. Caron
  
Centrée autour de l’autoreprésentation et des questionnements identitaires, l’exposition présente en dialogue les corpus de [Damien Ajavon](https://damienajavon.com/) (Oslo, Norvège) et de [Mikaël Lepage](https://www.mikaellepage.com/) (Drummondville, Québec). De descendance africaine, Damien Ajavon est un·e artiste queer, non-binaire, qui s’intéresse à son héritage et à la culture à travers l’art textile et la photographie. Mikaël Lepage, originaire de Drummondville, traite de son expérience en tant que jeune homme gai élevé en région avec ses séries d’autoportraits peints à l’huile.  

Les deux artistes proposent des œuvres qui déconstruisent les normes traditionnellement associées aux genres féminin et masculin - notamment par l’utilisation de vêtements - et s’éloignent des archétypes hétéronormatifs qui ont longtemps dominé l’histoire de la représentation. Leurs corpus traitent d’identités plurielles, fluides et complexes - leur juxtaposition permet à la fois l’exploration de soi et de l’autre. 

Émergeant d’un long processus de conception et de réalisation, les œuvres présentées invitent également les publics à accéder à une temporalité moins effrénée. Le travail du textile, tout comme celui de la peinture à l’huile, renvoie à la lenteur et à la solitude de la création en atelier. Par leur médium de prédilection, Ajavon et Lepage incitent à prendre le temps, celui de contempler, mais aussi de questionner et de réfléchir.


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Peinture à l’acrylique sur toile

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Dessin et broderies sur papier

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15h30

Discussion Mikaël Lepage & Camille T. Caron

 Événement

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Damien Ajavon & Mikaël Lepage

Entrelacements : rencontres du regard

Commissariat : [Pascale Beaudet ](https://www.pascalebeaudet.ca/) 
  
Comme l’a écrit l’auteur et psychanalyste Daniel Sibony, l’œuvre d’art est un « objet-temps », dans la mesure où elle solidifie le temps, en contient, réfère à des moments qui ont existé et en produit de nouveaux, des « plus-de-temps ». Ce postulat s’applique particulièrement bien aux œuvres de [Louis-Charles Dionne](https://www.louischarlesdionne.com/), qui redoublent cette proposition en « solidifiant » des objets du quotidien.  
  
Cartes de temps, formulaires d’état civil, dossiers, cartes à jouer, banc de neige : tous ces objets bénéficient d’une réorganisation de leur manifestation physique, soit en pierre, soit en bronze. Ces matériaux connotent l’histoire de la sculpture et du monument commémoratif. Symbolisant le temps long, ils incarnent aussi ce à quoi le modernisme s’est opposé. Le matériau informe, « ignoble », par rapport à noble, est devenu emblématique des œuvres du XXe siècle.  
  
Le renversement de perspective que propose Dionne dans cette exposition n’est pas un retour à l’ordre ancien. Appliqué à des objets de la quotidienneté, il propose une lecture de la vie contemporaine axée sur le temps et la bureaucratisation de la pratique artistique. Les icônes de dossiers à remplir pour les demandes de bourse et les appels de dossiers qui s’accumulaient sur l’écran de l’ordinateur se figent en morceaux de marbre ou en pierre composite. Le banc de neige, symbole même de l’éphémérité, trouve sa pérennisation dans le bronze. Marbre et bronze s’installent dans un centre d’art actuel pour revendiquer la constance de l’éphémère.


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Gravure

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Modélisation 3D

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18h30

Discussion Louis-Charles Dionne

Événement

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Louis-Charles Dionne

Le temps solidifié

Depuis 2007, DRAC expose annuellement le travail des finissant⋅es en arts visuels du Cégep de Drummondville. Présentant des œuvres réalisées dans une grande variété de médiums, l’exposition collective regroupe des pratiques singulières qui font état des préoccupations de ces artistes aux balbutiements de leur parcours professionnel.  
  
Cette exposition est l’occasion de faire rayonner le travail de la relève en arts visuels de la région et de créer une première expérience d’exposition dans un contexte institutionnel.

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Finissant·e·s Cégep de Drummondville 2025

*du seuil à la cime* s’inscrit dans les recherches de l’artiste alliant le vivant et l’image par la composition de scènes performatives. Ces dernières pressentent le corps collectif comme un outil de connexion et de réflexion sur nos différents points de relation au monde et plus particulièrement au territoire. Cette installation multidisciplinaire, filmique, sonore et photographique observe, de manière poétique, un site en particulier, un coteau en friche érigé près des autoroutes et ce, au fil de ses transformations sous l’évolution des saisons. Ces visites fréquentes ont lieu à l’aube, lorsque le site se révèle lentement sous l’apparition de la lumière et se déploient du printemps jusqu’au gel suivant. Au cours de ces passages sur la butte, [Jacynthe Carrier](https://jacynthecarrier.com/), accompagnée, active différents mouvements collectifs performatifs qui arpentent, soulignent et dialoguent physiquement avec les éléments constituant le riche écosystème qui anime ce site foisonnant, trônant parmi le béton et les voitures.  
  
Dans une approche de l’attention, l’installation enveloppante et sensible s’attarde au mouvement de l’éveil et aux différentes présences des vivants qui habitent et visitent la « montagne » et ses contours. L’œuvre qui en résulte se situe quelque part dans la tension entre l’hostile actualité du lieu tout en entrevoyant d’autres récits possibles sur ce mince territoire à la fois abandonné et souverain.


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Jacynthe Carrier

du seuil à la cime

DRAC est actuellement fermé pour le montage de l’exposition [En places et lieux](https://www.drac.ca/expositions/en-places-et-lieux) de Lucie Rocher. Le vernissage aura lieu le samedi 7 septembre 2024 dès 14h.  
  
Au plaisir de vous y accueillir,
  
L’équipe de DRAC


